Bonjour à tous!

La semaine dernière, j’ai eu l’occasion de pratiquer un exercice fort répandu dans mon métier de consultante : celui de la présentation d’une entreprise sauf que cette fois c’est moi qui ai présenté la mienne à des chefs d’entreprises aguerris (que je remercie encore pour m’avoir accordé ce temps si précieux) et leurs feedbacks m’ont permis de lever le voile sur mes peurs intrinsèques que je n’avais jamais aussi largement évoquées.

Ces peurs d’un « pipe » (carnet de commandes) qui ne se remplit pas, ces peurs d’un pipe qui se remplit d’un coup et qui engendre des peurs de ne pas pouvoir tout faire, ces peurs de ne pas pouvoir me rémunérer comme je voudrais, ces peurs de si, ces peurs de ça, ces peurs de quoi finalement ?

Depuis, je me suis fait la liste en boucle des peurs personnelles entendues depuis 8 ans que je fais mon métier. En voici un court extrait suffisant pour comprendre …

« j’ai créé sans le soutien de mes proches, personne n’est entrepreneur dans la famille, personne ne comprend ma démarche »

« tout le monde est entrepreneur dans la famille et personne ne se plaint ! »

« j’ai une femme/un mari et des enfants, je ne peux pas me planter, ce n’est pas comme si j’étais seul(e) »

« je suis seul(e), je ne peux compter que sur moi, quand tu as un conjoint tu peux compter dessus si tu te plantes»

« je suis divorcé(e) et j’ai des enfants à charge, je n’ai pas intérêt à m’écarter ! »

« j’ai des salariés à payer, c’est la priorité»

« Je n’ai pas de salariés, mais tu te rends compte des charges quand même ! »

« oui mais moi je suis caution personnelle, si je me plante, tout y passe »

« Je n’ai pas fait d’emprunt, c’est que de l’apport perso, tu imagines le risque pris ? »

« Je suis tout(e) seul(e) pour tout gérer »

« J’ai X salariés et pour autant je dois gérer toutes ces tâches »

Alors, qu’en dites-vous ?

Ça résonne ? Vous vous dites que vous n’êtes pas le/la seul/e ?

Moi, je me dis qu’on soit une femme, un homme, célibataire, marié(e) avec ou sans enfants, entrepreneurs avec ou sans salariés, on en a tous des peurs et que le tout est de savoir ce que l’on en fait !

Alors, chers lecteurs/lectrices de cet article, quand une peur apparaît, je vous propose de ne pas la garder pour vous et d’en échanger avec d’autres professionnels, avec des pairs car cela allège de vider son sac rempli d’un poids plus mental que réel, de recevoir des feedbacks, des pépites.

Je vous souhaite une très belle semaine pleine de réussites, détachez ces liens qui vous enlacent à vos peurs et vous empêchent d’exprimer votre plein potentiel au risque en plus que ça déteigne sur vos collaborateurs !

Agnès SARRAZIN MILLET