Réflexion du soir, Bonsoir! Est-il plus stressant de rédiger un mémoire en 2017 qu’en 2000? J’en ai bien l’impression ! Explications: il est presque 22h00, je sature! J’ai passé mon après-midi à lire et à avancer sur le mémoire que je vais produire sur « l’impact de l’intelligence collective sur la performance commerciale » et je me remémore celui de mes années d’étudiante. A l’époque, j’allais à la bibliothèque de l’école, j’empruntais un ou deux livres, je les lisais, je les ramenais et je rédigeais mon mémoire sur un ordinateur fixe, je ne perdais pas d’énergie à bouger d’une pièce à une autre au cours d’un après midi, il était imbougeable, trop lourd et relié en permanence à une prise électrique. Je n’étais pas en même temps en train de surfer sur internet vu le temps que la connexion prenait ça ne risquait pas sans compter que les sites de savoir démarraient à peine. Quand je ne saisissais pas le sens d’un mot j’allais voir dans le dico, là je vais sur Larousse.fr ou autre site qui me donne envie de surfer sur un 3ème et je finis sur facebook ou Linkedin, la preuve!!! . Je n’étais pas déconcentrée par mon téléphone portable, mes copains n’en n’avaient pas tous et on ne s’envoyait pas de sms, ni de messages quelconques. Notre téléphone pesait 1 tonne et servait à … téléphoner! Un autre stress est que j’ai l’impression de rédiger mon mémoire dans les locaux d’Amazon,omniprésent pour aller voir le titre d’un nouveau livre et qu’en même temps que j’en achète un, cela me guide vers la possibilité d’en acheter 2 ou 3 autres de plus parce que bidule a aussi acheté celui-ci ou celui-là et qu’il a 4 ou 5 étoiles quand même! Pire quand je les commande en format Kindle, en plus je n’ai pas l’impression d’avoir payé! Je suis comme un gamin devant un distributeur de bonbons. Je me retrouve donc à avoir envie d’en acheter je ne sais combien et ensuite ça me met la pression de ne pas pouvoir tous les lire, donc de passer à coté d’un certain savoir.
Je ne parle pas non plus des formats vidéos, des replays d’émissions, tout cela n’existait pas! A part un enregistrement de Capital ou Zone interdite ou Culture pub sur VHS, je ne passais pas à côté de grand chose, là ce sont des centaines de vidéos, de blogs qui me passent sous les yeux me stressant probablement toujours un peu plus.
J’en ajoute une autre couche, mes « collègues » de promo et moi-même partageons nos informations sur une plateforme collaborative digitale en permanence, si bien que si on loupe 3 jours de visite de la dite plateforme, on a l’impression d’être à la ramasse! A l’époque, on se voyait en cours ou aux pauses, en salle d’études mais pas « on line » à longueur de jour et de nuit, non on se voyait le lendemain si on avait une question, pas tout de suite maintenant. Idem envers les profs, aujourd’hui on pose une question à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit au prof et on attend une réponse immédiate sous peine de se demander ce qu’il fait un dimanche à ne pas répondre! Ah ouf à 17h il a envoyé le support. En 2000, 1/ on attendait de voir le prof pour lui demander un complément et le temps qu’il fasse la copie, cela pouvait encore prendre 8 jours!
Enfin, j’en reviens à mon idée qu’à presque 40 ans, ça ne percute pas aussi vite qu’à 23 ou alors je suis trop exigeante envers moi-même, ce qui est peut-être la première et unique source de stress vs ce mémoire et ça que ce soit en 2017 ou en 2000, le niveau d’exigence n’a pas baissé!