Bonjour à toutes et tous,
Aujourd’hui, vendredi 8 juillet, me voici de retour d’un superbe colloque au cours duquel j’ai profondément connecté avec le fait que « Tout est VRAIMENT possible! » et je veux sans plus attendre en témoigner pour vous donner envie, à vous, jeunes et moins jeunes d’oser, d’écouter vos envies, vos passions, vos désirs, vos rêves et de tenter de les accomplir même si l’entourage n’y est pas toujours favorable et encore moins le petit vélo que vous avez dans la tête qui vous sabote vos ambitions.
Voici donc mon témoignage et ce pour quoi j’ai une profonde gratitude ce soir:
Pour ceux qui me suivent, vous le savez, je suis fille d’agriculteurs, précisément
-d’une mère qui n’a pas eu la chance d’aller à l’école bien longtemps et qui dès l’âge de 6-8 ans devait aider le matin à la ferme avant d’aller à l’école à pied à 5 kilomètres
-d’un père passionné d’histoire, drogué de politique et de son métier d’agriculteur mais qui n’a pas été au delà d’un Brevet Agricole (Major de promo régional, je le mentionne ici au cas où il découvrirait l’article mais la pudeur dans nos relations et la peur de son jugement ne me feront jamais lui dire que j’écris de manière publique)
Tous les deux travaillant tout le temps 365j/365 et encore aujourd’hui car ils ne sont pas en retraite, ne m’ont jamais aidée à faire mes devoirs, ne m’ont jamais emmenée au cinéma ou à des événements culturels sauf éventuellement locaux (Attention : ce n’est pas un reproche, c’est juste un constat prouvant le titre de mon post et d’ailleurs, ils me payaient des cours particuliers lorsque j’en avais besoin et je n’ai jamais manqué de rien)
Ils n’ont jamais voulu acheter une télé, j’allais la voir à pied ou en vélo chez mes grands-parents et pas les soirs d’école.
Ils m’emmenaient à l’école parfois en camionnette, et pas n’importe laquelle s’il vous plaît, une camionnette de ferme transportant de temps en temps des animaux! Dans ces cas là, c’était stationnement en bas de la rue de l’école pour limiter le nombre de regards et montée à pied pour que le temps de marche me permette de m’enlever les odeurs du nez et de regagner un peu en confiance en moi!
Ils n’ont pas pu me payer mes études, je suis allée faire un crédit et je bossais les samedi et dimanche pour mes dépenses courantes.
Je n’ai jamais redoublé mais j’étais plus sérieuse que bonne élève.
Je me suis toujours débrouillée toute seule pour tout.
et je sors aujourd’hui d’un colloque avec des philosophes, des chercheurs, des dirigeants, des gens que je qualifie de « pointures » dans leurs domaines, qui excellent, dont le vocabulaire est d’une richesse incroyable (google m’a discrètement aidée à comprendre certains termes), des gens brillants et inspirants et qui, pour certains avec qui j’ai échangé, m’offrent la possibilité de découvrir de l’intérieur leur mode de fonctionnement managérial et à participer au programme de recherche qu’ils lancent.
Quelque soit l’exemple, le mien ou celui de plein d’autres personnes, je veux juste vous dire que quand on veut quelque chose, qu’on s’intéresse à des sujets (avec ou sans diplôme d’ailleurs on s’en fiche de cela), qu’on se passionne, qu’on ose (même ou surtout les mains moites ou avec une boule dans le ventre), qu’on tente (même si on se plante) et que même si on a peu de moyens on arrive à tout et/ou tout nous arrive. Ne vous demandez pas comment sauf avec un peu d’ambition et d’audace mais tout n’est pas explicable et autant sur l’ambition ou la volonté de réussir je peux argumenter mais sur l’audace, sur une échelle de 1 à 10 je me situe à 2! Ouvrez vous aux possibles et surtout en dehors de votre ordinateur et il vous arrivera des choses fabuleuses surtout au moment où vous vous y attendez le moins.
Je vous souhaite un bel été, profitez en pour vous ressourcer et revenir à la rentrée avec des projets plein la tête à soumettre là où vous travaillez ou là où vous voulez travailler. Osez! Le monde attend ce que trop peu de média mettent en avant à savoir des idées nouvelles, des actions nouvelles, des leaders individuels (leadership) et en groupe (communityship)
Bien à vous
Agnès SARRAZIN MILLET