En plein salon de l’agriculture et en pleine énième crise agricole, je connecte avec qui je suis !
Quand nos racines sont nos ailes : du labeur au bonheur au travail
Je suis fille d’agriculteurs, j’aurais probablement pu le devenir mais j’ai fait un autre choix qui m’a menée aujourd’hui à être consultante en performance commerciale et managériale. Le tout est lié, explications :
Voyant mes parents travailler 365j/365 sans jamais jouer avec nous ni nous emmener en vacances et nous demandant de les aider tous les week-ends, j’ai vite mis le paquet sur ma réussite scolaire. La réussite est ma première valeur et elle me vient de là. Qui plus est, quand mes notes étaient autour de 10, j’étais menacée d’aller en école d’agriculture autant vous dire que je retournais apprendre encore plus ! Travailler toujours plus, ça aussi c’est bien originaire du milieu agricole !
Quand j’ai commencé à comprendre la gestion et le fonctionnement de l’entreprise (le dysfonctionnement devrais-je dire !), seul sujet de conversation de tous les repas, j’ai vite été intriguée par ce business model où la dépendance est reine à commencer par la dépendance à la météo, aux animaux, aux lois, aux décisions européennes, à ses clients qui sont parfois aussi fournisseurs ! Dépendance à une laiterie (un agriculteur ne vend pas son lait au meilleur offrant, ni à qui il veut, encore moins au prix qu’il veut !) ou dépendance à une coopérative ou entreprise fournisseur de semences et aliments pour animaux et qui vous achète votre production de céréales, et j’en passe … Drôle d’engrenage qui oblige à grandir toujours plus pour développer le CA mais pas forcément la marge, d’acheter du matériel toujours plus sophistiqué à grands coups de crédits pour être plus productif (et pour flatter son ego aussi !, ma valeur d’authenticité ne peut s’empêcher de ressurgir, mes proches me pardonneront!) et je me suis dit que l’étape d’après (l’industrie agro-alimentaire) devait être plus intéressante.
Alors, après mes études, j’ai commencé à travailler dans une grande entreprise du CAC 40 dans l’agro-alimentaire (et je n’ai pas pris 8 jours de vacances entre mon diplôme et mon premier job car mon emprunt pour financer mes études commençait à courir, et oui ! Les vraies vaches à lait ne permettaient pas de financer les études en marketing … des produits vaches à lait).
Et là j’ai compris la suite du schmilblick ! J’étais pourtant fière de travailler dans une grande entreprise mais cette relation de négociations biaisées d’avance avec la grande distribution m’a écœurée jusqu’à me conduire à démissionner. Où était la création de richesses à laquelle je suis si sensible, richesses économiques fruits de la valorisation de son travail fait avec passion et dévouement ?
A force de voir les anomalies du système et de voir ces gens passionnés à qui je tire mon chapeau, ne pas vivre de leur métier, je me suis dit que donner des clefs de réussite aux autres, les aider à prendre du recul pour revoir leur business model, à se (re)valoriser et à (re)valoriser leur travail au quotidien, à les aider à créer des richesses économiques, intellectuelles et humaines était ce que je devais faire.
Me voilà donc depuis plus de 10 ans consultante indépendante en réussite commerciale et managériale, j’accompagne avec passion et plaisir tous les jours des entrepreneurs et leurs collaborateurs qui veulent vendre leurs produits et/ou services, réussir dans leurs métiers respectifs, révéler leurs talents, s’épanouir, transmettre, être acteurs du monde économique actuel.
Le dernier exemple en date est l’animation d’un séminaire de cohésion d’équipe dans un cabinet d’experts-comptables dont l’un des 2 associés est fils d’agriculteurs. Pas banal!